Crédit immobilier : deux banques proposent un taux réduit en échange de travaux énergétiques

Le groupe BPCE, qui réunit les Banques Populaires et les Caisses d’Épargne, propose une initiative originale pour stimuler la rénovation énergétique du parc immobilier. Les acquéreurs de logements classés E, F ou G bénéficient ainsi d’un taux d’intérêt avantageux à condition d’engager des travaux visant à améliorer l’étiquette énergétique de leur bien d’au moins deux classes dans un délai de trois ans.

Cette offre cible spécifiquement les bâtiments les plus gourmands en énergie, souvent coûteux à chauffer et peu confortables. Pour accompagner les propriétaires, un réseau de professionnels partenaires est mobilisé, depuis l’audit énergétique jusqu’à la réalisation des travaux. Le financement de ces rénovations peut s’effectuer au moment de l’acquisition ou ultérieurement. Le client dispose, par ailleurs, de la possibilité de souscrire un éco-prêt à taux zéro ou un prêt dédié à la rénovation énergétique pour compléter son projet.

Cette annonce intervient alors que certains observateurs reprochent au secteur bancaire un manque d’implication dans la transition énergétique. Le constat avancé est que le frein principal à la rénovation thermique demeure financier, même si des aides comme MaPrimeRénov’ ont permis de soutenir la modernisation d’environ 350 000 logements récemment. Néanmoins, le reste à charge pour les ménages aux revenus modestes reste un obstacle majeur, d’où l’idée, évoquée par les pouvoirs publics, de mettre en place une “banque de la rénovation énergétique”. Cette structure aurait pour objectif d’aider les propriétaires à boucler le financement de leur projet.

Rappelons que la réglementation devient de plus en plus contraignante pour les passoires thermiques. Les logements G inoccupés au début de l’année ne sont plus autorisés à la location. Cette stratégie de durcissement a pour objectif d’encourager la rénovation et de réduire la consommation d’énergie dans le parc résidentiel. L’initiative du groupe BPCE s’inscrit donc dans une dynamique globale, pour que la transition énergétique ne soit pas entravée par des difficultés d’accès au crédit.